Dominique – Les Saintes – Guadeloupe

Pour notre dernière soirée à la Dominique, Danny nous embarque avec lui. Histoire de voir à quoi ressemble la vie d’un boat boy. On prend le bus pour arriver dans un petit restaurant chinois qui vend les drapeaux de la Dominique à un prix dérisoire. On te le vend naturellement bien plus cher. Puis on traverse les quartiers non touristiques à la recherche d’essence et de glace. Personne ne nous accoste, dès qu’on est avec un local, personne ne va venir nous embêter.

 

On prend sa barque et on part à toute bombe à travers le mouillage livrer les diverses commandes de ses clients. Pour finir, il nous offre un verre au bar du coin. Comme quoi, au début tout est business et à la fin tu es un « ami » à qui il fait découvrir la ville. A chaque local qu’il croise il lui dit, tu vois ces deux personnes, ce sont mes amis alors ne viens pas les embêter sinon c’est à moi que tu auras à faire.

 

Ce matin, Emilien se lève aux aurores pour préparer le bateau. Pendant ce temps, je continue à dormir. Il faut dire qu’il doit être 4h45.

 

A 6h30, j’entends un bruit bizarre lorsqu’il essaye de démarrer le moteur. Fais chier, impossible de le mettre en route. Pourquoi est-ce qu’il faut que quelque chose foire à chaque escale ? Ni une, ni deux, il sort ses outils et à 8h nous voilà partis pour les Saintes.

 

Le vent est avec nous, on marche à 5.5 nœuds de moyenne. A 1 mille du mouillage, on entend un appel de détresse à la VHF. Un mec a démâté juste dernière nous avec son petit voilier. Le CROSS sort à toute bombe, mais un pêcheur a déjà pris le petit voilier en remorque. On ne saura jamais vraiment ce qui est arrivé. Ce qui est sûr c’est que les effets venturi entre les îles sont bien réels et il faut faire attention.

 

 

 

On range le bateau, on met l’annexe à l’eau et c’est parti pour faire notre clearance d’entrée. Bien entendu, notre moteur d’annexe fait des siennes et calle toutes les 2 secondes. Le problème vient de l’embout de la nourrisse. Cette pièce est cassée et du coup ne fait plus son travail. On essaye de ramer, mais avec le vent en plein dans la face c’est difficile. L’allemand à côté de nous descend son annexe et nous amène à terre. Il a dû avoir pitié de nous. Il faut dire que ça doit bien faire 15 minutes qu’on rame sans succès.

 

Première impression des Saintes : c’est surfait et ça ressemble à une carte postale. Le village est beau, rien ne fait tache. Mais c’est touristique à mort.

 

Si vous voulez passer des vacances ici, il y a de très jolies plages. Malgré un arrêté municipal pour limiter le nombre de scooters, il y en a partout qui arpentent les rues à toute heure de la journée et de la nuit. Du coup, ce n’est pas vraiment tranquille comme endroit.

 

 

Après avoir passé 4 jours aux Saintes avec Pierre et Corinne, on décide de mettre les voiles pour la Guadeloupe. On va y rester le temps de réparer notre moteur. Depuis le départ, l’arbre d’hélice est mal aligné et le presse-étoupe fuit. De plus, ces derniers temps, il a perdu beaucoup de puissance. On avance à 2.5 nœuds en marche avant, c’est mauvais signe, quelque chose patine. C’est décidé, on ne repartira pas d’ici tant que tout ne sera pas remis en ordre. Pour l’instant, ça fonctionne mais si on continue à forcer on va finir par tout casser.

 

Pour se rappeler les bons souvenirs de la Suisse, on se fait une petite raclette. On sort notre toute dernière bouteille de vin. Une petite Arvine de Chamoson du papa de Flip. Un vrai régal.

 

 

Le mouillage et les alentours de la marina de Pointe-à-Pitre ne sont pas très jolis. Vivement de pouvoir repartir pour visiter le reste de la Guadeloupe. C’est idéal pour faire des réparations sur le bateau car c’est bordé de magasins d’accastillage et de chantiers. En ce qui me concerne, j’ai enfin trouvé un endroit où le prix des machines à laver le linge est correcte. Par contre, il faut être à la marina pour en bénéficier.

 

 

En démontant l’arbre d’hélice, on se rend vite compte qu’on doit sortir le bateau de l’eau pour pouvoir réparer les problèmes. Quel plaie ! Mais bon, on avait de toute façon prévu de sortir le bateau à Trinidad cet été. Comme on n’a pas vraiment eu le temps de refaire la peinture correctement avant le départ, on va profiter d’être à sec pour tout refaire. A la flottaison, tout se décolle par plaques, pareil sous l’eau. La peinture est vieille et on doit tout décaper jusqu’à l’acier et refaire les primaires. Un gros boulot en perspective.

 

Bref, on a rendez-vous mercredi pour mettre Molly à sec, ici à Pointe-à-Pitre. On est coincé sous 30 degrés pendant au moins 2 à 3 semaines. Pas de visite de la Guadeloupe prévue pour le moment, à la place ça va être meule à disque, pinceau et papier ponce.

 

Commentaires

  1. Elo a écrit le

    Salut les amis! Toujours un vrai plaisir de vous suivre dans vos aventures ! J’espère que vous allez bien, et surtout que vous êtes tout heureux :-)
    rôbec LoLo

  2. Bertrand a écrit le

    Oui, on pense remettre le mât ;-) Il y avait quelques travaux à faire dessus, c’était plus pratique de le laisser au chantier. Nos projets de voyage c’est pas avant 2016, on a le temps…

  3. Emilien et oriane tout sale a écrit le

    Ah ah merci, Ben poncer par 35 degrés c est pas facile mais ça avance bien. Bertrand pourquoi tu as pose le mat ? Tu le remet pour profiter des airs ? C est quoi votre planning ? Gwendal, c est déjà fait, reste plus qu a le remonter un de ces 4 :)

  4. Gwendal a écrit le

    Penser à faire réparer le moteur de l’annexe pendant que vous y êtes… A bientôt à Trinidad !

  5. Bertrand a écrit le

    La meule a disque c’est dépassé, c’est des meules a mp3 maintenant! Allez, poncer et peindre au paradis c’est pas trop pire !
    Nous avons déménagé le Gran Bandido sur le lac de Neuchâtel, on se réjouit de profiter des bons vents et mouillages cet été. On a déposé le mat chez Peter en passant, ça m’a rappelé des souvenirs (de ponçage :-)

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