Grenade et Grenadines

Notre deuxième escale à Grenade fut relativement courte. Le temps de revoir quelques bateaux copains et nous attaquons notre remontée vers le nord.

On largue les amarres à Cariacou, petite ile au nord de Grenade. L’endroit n’a rien d’exceptionnel mais il y règne une bonne humeur générale qui est fort agréable. Nous profitons de notre escale pour visiter les petites iles des alentours. Nous commençons par Petit St-Vincent, au nord-est. L’ile est privée et le complexe hôtelier qui en est le propriétaire en interdit l’accès. Il est néanmoins possible de mouiller gratuitement dans l’eau turquoise située en face du restaurant.

Nous n’avons pas pu résister à l’envie d’aller sur Morpion. Cette ile est connue comme carte postale parfaite des Caraïbes avec son unique parasol trônant au milieu du sable fin. L’endroit idéal pour faire quelques photos et une petite séance de bronzette.

Après être retournés à Cariacou, nous mettons les voiles vers St-Vincent et les Grenadines. Cet archipel est considéré comme la perle des petites Antilles. Eau turquoise, cocotiers, sable fin, toute la panoplie du parfait cliché caribéen.

Malheureusement, le sur-tourisme a commencé à dégrader les lieux. Résultat, les mouillages paradisiaques, déserts et fantastiques dans les histoires d’il y a 20 ans sont aujourd’hui sur-peuplés. Des alignements de catamarans de charter amarrés sur des bouées hors de prix, voilà à quoi ressemble les plus beaux mouillages des Grenadines d’aujourd’hui en pleine saison. Et c’est bien dommage. L’envers du décor, c’est aussi que ces iles n’ont pas les infrastructures nécessaires pour une telle masse de visiteurs. Il pousse donc sur les côtes au vent (non-touristique) des décharges à ciel ouvert. Sur le moment, un peu déçus, nous n’avons pas fait de photos, mais promis, la prochaine fois on vous illustrera tout ça.

Pour le reste, loin de nous l’idée de vous dégoûter des Grenadines, les plages de Mayreau ou des Tobago Cays sont magnifiques et les gens y sont accueillants. Et il est encore possible de se replier sur des endroits « moins beaux » et de s’y retrouver au calme. Pour notre part, nous avons écourté notre séjour sur place et avons mis le cap droit sur Bequia, plus au nord.

Notre route vers Bequia fut pour le moins mouvementée. Arrivés à quelques milles de notre destination, un grain plus noir et plus violent que les autres nous rattrape. Les voiles sont déjà réduites mais le vent forcissant nous oblige à réduire encore un peu la voile d’avant. Dans la manœuvre, une poulie casse et traverse la voile avant de démolir notre peinture de cockpit. Quelques minutes plus tard, tout est enroulé mais le génois a souffert et on ne peut plus l’utiliser. On tente une rentrée sous trinquette (petite voile d’avant), mais le courant rend nos essais inutiles. C’est de nuit et au moteur que nous finirons notre route.

Les gens à Bequia sont très sympathiques et accueillants. Les montagnes qui peuplent l’ile sont parfaites pour faire de belles balades. Nous avons trouvé un voilier qui nous a réparé notre génois pour un prix défiant toute concurrence et qui a fait un boulot super. Nous profitons aussi de l’escale pour parfaire notre anglais avec quelques amis américains et suédois.

Nous vous souhaitons à tous de joyeuses fêtes et une bonne année !