Le chat !

Voilà maintenant quelques semaines que nous sommes de retour en Suisse. On revoit naturellement tous les copains et on se rend compte que certaines questions reviennent régulièrement. Comme on ne peut plus vous raconter nos aventures sur l’océan, on va essayer de vous donner des infos sur les sujets qui semblent vous interpeller.

Et la première chose qui nous vient à l’esprit, c’est Mousse. Et oui, il semblerait qu’un chat sur un bateau, ça intrigue.

Chapitre 1 : La vie à bord

Avoir un chat dans un appartement ou sur un voilier, c’est assez similaire. Pour Mousse, nous avons décidé de la prendre toute petite. Elle n’a pas connu grand chose d’autre que le voilier dans sa vie. Durant presque 2 ans, elle n’a jamais voulu descendre à terre et paniquait si on essayait de la sortir. C’était son territoire. Depuis les États-Unis, elle commence à sortir lorsque nous sommes à quai et nous suit partout comme un chien. Dès qu’on disparaît de sa vue, elle se met à pleurer. Un chat ayant grandi dans une maison avec jardin aurait certainement beaucoup de mal à s’habituer à l’espace réduit du bateau. Pour la litière, on a un bac dans l’atelier avant et un bac à l’extérieur sous le panneau solaire. On utilise de la litière standard qu’on achète en grande quantité. On a essayé le sable à Tobago, c’était vraiment pas concluant. Ça sent très fort et elle en met partout dans tout le bateau. Une vraie catastrophe !

Chapitre 2 : Le chat et l’eau

Je crois qu’il n’y a aucune règle concernant le résultat de l’équation « Chat + eau ». Mousse est tombée quelques fois à l’eau et a visiblement détesté ça. Elle nage par contre très bien. Aux Canaries, on a croisé un chat qui partait à la nage rejoindre son maître lorsqu’il se baignait et aimait sauter à l’eau quand il avait trop chaud. Mais on dirait que c’est quand même pas très commun.

Chapitre 3 : La paperasse 

Le chat doit avoir un passeport et être pucé pour voyager. Ses vaccins doivent tout le temps être à jour. Si ces conditions sont respectées, en règle général, il ne pose pas de problème étant donné qu’il ne quitte théoriquement pas le voilier. Certains pays comme les États-Unis ajoutent quelques conditions sur la validité des vaccins. Mais il faut toujours des exceptions, et pour cela il y a quelques rares endroits où tout est compliqué. En tendant l’oreille, on en entend vite parler et il vaut mieux laisser minou planqué dans le bateau le temps de l’escale. Je peux vous citer comme exemple Antigua, où on a dû attendre longtemps et payer cash 120$ pour qu’un vétérinaire tamponne un certificat de bonne santé sans même avoir vu notre chat. Au moment où on lui a demandé s’il pouvait, pour le prix, quand même venir jeter un œil à notre chat, il a répondu qu’il faisait trop chaud et que ça coûterait le double s’il le voyait. Logique.

Chapitre 4 : Le reste

Avoir un animal sur un bateau c’est au final quelques concessions, un peu de job mais si on aime les animaux, c’est vraiment sympa et ça marche bien. Pour le reste, notre chat adore manger les poissons volants, déteste les autres chats et les dauphins et adore lancer des briquets par-dessus bord. Elle a le mal de mer quelques heures après le départ si la mer est dure, mais ça ne dure pas longtemps et elle ne vomit pas. Et pour tous ceux qui nous demandent où elle est actuellement, c’est tout simple. On l’a mise en pension dans la maison de Normande au Canada. L’avion étant stressant pour les chats, on a préféré ne pas la ramener avec nous.

Voilà, on espère avoir répondu à toutes vos questions. Si vous en avez d’autres sur la boule de poils, n’hésitez pas ! La prochaine fois, on vous parle des TEMPÊTES !