Plaisance

Mon séjour au Maine se déroule sans encombre. Je commence par visiter la région de Rockland et Penobscot Bay. Toute cette région est réputée pour avoir hébergé de grands chantiers navals ayant construit la plupart des grands voiliers de l’époque. Ses baies protégées et l’abondance du bois, en faisait un endroit propice. La tradition maritime y est restée très grande et on trouve encore des vestiges de cette époque. Malheureusement les temps ont changé et les bateaux en bois ont disparu. Si ces villes ont connus leurs heures de gloire durant les siècles passés, elles ne sont maintenant pour la plupart que des villes « fantôme » ou seul subsiste l’industrie de la pèche aux homards. Le paysage par contre n’a pas changé et la plupart des baies reste immaculées et majestueuses.

A Castine, mon ami Jim, rencontré aux Caraïbes et aux États-Unis vient passer une 10aine de jours sur Molly. Son bateau avait brûlé alors que nous étions ensemble à Charleston. Il n’en a pas encore racheté de nouveau et profite donc de mon passage dans le coin pour gouter aux joies de l’océan.

Nous naviguons ensemble jusqu’à Southwest Harbor. Contrairement au reste des USA, au Maine il est très difficile de s’ancrer. Les baies se trouvant à proximité des villes sont saturées de bouées privées ou payantes. Dès que l’on s’écarte un peu, on se retrouve dans des « champs » de casiers à homards interdisant toute tentative d’ancrage. Arrivé à Southwest Harbor nous nous ancrons donc à presque 2 milles de la vile (4km). Nous pouvons être heureux car un courant chaud passe à cet endroit et fait fuir les homards. C’est donc vierge de casiers. Heureusement pour nous le dinghy à un bon moteur.

Nous apprécions la fête nationale, le 4 juillet et son feu d’artifice.

Début juillet, Jim rentre chez lui et Catherine et Francois-Gabriel, deux amis Québecois, me rejoignent pour naviguer ensemble en direction de la Nouvelle-Écosse.

Avant le départ nous visitons ensemble le chantier Hinckely, qui fabrique encore aujourd’hui des voiliers et bateaux moteurs luxueux.

La navigation vers le Canada nous prend 3 jours. Lorsque nous levons l’ancre, un brouillard dense nous encercle. Nous profitons quand même de notre passage à proximité de pêcheurs pour leur acheter 4 homards. Grillé au barbecue ils seront parfait le lendemain. Excepté le passage d’un front froid turbulent le premier soir et un manque général de vent sur la traversée, les 3 jours se passeront à merveille. Dauphins, baleines, coucher de soleils majestueux, mes 2 équipiers semblent heureux.

Nous jetons l’ancre le 21 juillet dans une baie proche d’Halifax, en face du Armdale Yacht Club, une ancienne prison réaménagée. L’ancrage est proche d’un grand centre commercial et à 45 minutes à pieds du centre ville. C’est parfait pour attendre Hugues qui me rejoins le 29 et passera 1 mois avec moi dans le nord.

En l’attendant, je fignole le bateau et je visite la ville, ses alentours,

et son musée maritime !