Le soleil est de retour, le bateau est sur son ber, il est l’heure pour moi de m’attaquer à la rouille du pont. Et ce n’est pas une mince affaire.
Si je regroupe mes différentes expériences passées avec l’acier, les avis Internet et les avis de mes amis, une seule technique est valable pour lutter contre la rouille : le sablage.
Malheureusement pour nous, il est impossible de sabler le pont. Le chantier naval ne nous le permettrait pas, on est entouré d’autres bateaux. Il y a 3 ans, on avait sablé mon ancien bateau dans ce même chantier, mais aujourd’hui la place manque, on ne peut pas le refaire.
On va donc opter pour une solution différente, et ma foi, on verra bien si ça tient. Au pire on sablera plus tard, ailleurs. Je vais traiter le pont de la façon suivante :
- Meulage des grosses surfaces de rouille.
- Brossage à la brosse acier des points plus profond.
- Nettoyage / dégraissage.
- Traitement antirouille de protection des surfaces bien attaquées (Brunox ou Noverox).
- Ponçage d’accroche.
- Nettoyage / dégraissage.
- 2 couches de primaire antirouille.
- 2/3 couches de peinture de finition.
Je décide de ne pas mastiquer ou faire de l’époxy sur les zones qui ne sont plus parfaitement plates. La rouille s’installe en dessous et n’est plus visible.
Voilà pour la théorie, maintenant il faut s’y mettre. Première étape donc, déblayer le pont de tout ce que nous avons stocké dessus pour le transport.
Deuxième étape. Il est temps de défoncer la rouille. Le plus difficile est souvent de trouver où elle se cache sous la peinture. Et là, c’est la foire aux mauvaises surprises. Elle n’est pas profonde, mais il y en a un peu partout. Plus je nettoie et plus j’en découvre. Le bateau devient rouge / brun, charmant.
Par contre, pas de gros soucis, la corrosion n’a pas traversé les plaques d’acier et reste en surface. Nous n’auront pas à souder de tôles. Tant mieux. Un coup de meule à disque, de brosse acier et de papier ponce et l’acier est à nu.
A certains endroits, je décape complètement afin de protéger correctement, les anciennes couches de peinture partant en morceaux :
L’étape suivante est « déconseillée » par certains, obligatoire pour d’autres, à vous de choisir. De mon côté, comme je n’arrive pas à enlever complètement les points de rouille dans certains recoins sans devoir retirer 1 ou 2 mm d’acier, je décide de traiter ces surfaces avec un convertisseur de rouille. Selon le fournisseur, on peut l’appliquer directement sur la rouille. Je la nettoie quand même complètement et j’applique deux fines couches.
L’antirouille appliqué, je recommence les étapes « ponçage – dégraissage – nettoyage ». Le Karcher s’étant « bouché », c’est à la main que je dois laver tout le pont. Une fois le pont nettoyé, je passe 2 couches de primaire d’accroche antirouille. Voilà, Molly ressemble maintenant à un dalmatien mais a enfin perdu ses « vilaines » coulures oranges et ses taches noires. Ça fait du bien.
Quelques photos du pont après sa « dérouillée » :
Prochaines étapes:
- Nettoyer et isoler les plexis.
- Poncer et peindre la finition du pont.
- Peindre l’antidérapant.
Emilien
Bonjour,
Je suis aussi en train de réhabiliter un Albion 36 de 1986,cockpit central avec régulateur aries , le stade de mes travaux se situe au début des aménagements intérieurs, la réfection de la coque et le plan de pont étant terminés,mise a l’eau a Martigues (13) prévu été 2015.
Nous pourrions peut-être partager nos expériences et nos soucis ?
Hubert tel 0670809425