La Martinique

Nous sommes en Martinique depuis 1 mois. On est au mouillage dans la baie, il fait beau et chaud. Nous bronzons, Mousse dort et Molly se couvre tranquillement d’algues.

Mais revenons au 10 février, il est 17h50 et Emilien vient me chercher à l’aéroport de Fort de France. On est tous les deux fatigués, lui par 29 jours de mer et moi par 15h de trajet (avion, voiture, etc). Après s’être fait dépouillés par le taxi, on décide de s’arrêter dire bonjour à nos amis. On ne fait pas très long et hop, on repart vers notre bateau. Le bateau est loin et que c’est long de ramer.

Après une bonne nuit de sommeil, on se lève et surprise, notre annexe a disparu. Impossible de se rendre à terre. Alejandro de Buena Aventura fait le taxi pour nous. En arrivant à terre, on tombe sur Serge, un Suisse croisé à Majorque. On parle d’annexe et il en a justement une vieille qui a besoin d’un bon coup de collage. Le fond est pratiquement entièrement décollé, on en a pour plus d’une semaine de job. Du coup, on dépend des gens aux alentours pour nous amener à terre. Mais finalement, l’annexe-stop fonctionne assez bien.

Un après-midi nous partons sur Buena Aventura faire un tour à St-Anne pour faire trempette, car au Marin il est interdit de se baigner, l’eau est insalubre.

Un autre jour, on décide d’aller à St-Luce, visiter la rhumerie des trois rivières. La rhumerie est loin du Marin, on tente le stop. Il faut être patient mais un type sympa nous prend et nous amène devant. Pour le retour, on marche un moment le long de la plage avant de reprendre la fin de notre périple en stop. Ici, il n’y pas de bus, il y a des taxis, qui sont chers et des taxis co. Les taxis co sont des petits bus qui ne partent que lorsqu’ils sont pleins, et ça peut prendre longtemps.

Après une semaine au Marin, on commence à avoir envie de bouger et continuer à visiter l’île, mais on ne peut pas trop s’éloigner. Un appareil est en réparation et doit revenir « la semaine prochaine ». Du coup, on décide d’aller aux Anses d’Arlet qui se trouvent à une 15aine de milles du Marin. En arrivant, on découvre un joli petit village, de l’eau claire et une colonie de grandes tortues qui vivent sur les herbiers des alentours. On y rencontre aussi Théo et Julie avec qui on passe un peu de temps.

Après une semaine là-bas, on rentre au Marin. Un navigation pas de tout repos, il nous faudra presque 10 heures pour rejoindre St-Anne. C’est beaucoup pour 15 milles, mais le vent est en plein dans le nez, la mer et le courant nous empêchent d’avancer. Comme on arrive en pleine nuit, on s’arrête à St-Anne où l’ancrage est plus facile.

On est donc toujours au Marin, car notre appareil n’est pas encore revenu. Le vendeur m’a dit ce jeudi : « la semaine prochaine ». Malheureusement on ne sait pas quelle semaine prochaine ça va être. Pour le moment ça fait 3 semaines prochaines qu’on l’attend.

En attendant, on se balade dans les alentours et on boit l’apéro avec les copains. Notre nouvelle annexe prend l’eau mais flotte et on nous a même donné un moteur. Malheureusement, il ne fonctionne déjà plus.

Il y a deux jours, avec Pascale, nous sommes allées marcher jusqu’au Crève Cœur, une petite montagne près de St-Anne. La vue était magnifique. Mais il faut dire qu’on a plus vraiment l’habitude des souliers de marche et après 4h30, on en est ressortie avec des ampoules plein les pieds.

Voilà, pour le reste on va trainer par ici jusqu’à ce qu’on reçoive notre appareil. On va fêter mon anniversaire, prendre en otage Jeff à l’apéro et tenter de trouver un nouveau moteur. Ensuite, on va remettre les voiles vers la Dominique, les Saintes et la Guadeloupe.