Que dire des Bahamas, tellement de choses, commençons par le début. Après 5 jours de navigation agréable, nous arrivons à Great Inagua, petite île pratiquement déserte. Comme à notre habitude nous arrivons de nuit, mais ça ne pose aucun problème, la baie est très accessible et à part un gros cargo, il n’y a que nous. Le mouillage est très rouleur, dès le lever du jour, nous changeons pour un endroit plus calme. C’est parti pour la paperasse, direction la douane. C’est assez simple, mais ça coûte quand même 300 dollars!
On ne reste pas longtemps à Great Inagua car il n’y a pas grand chose à faire. De plus, le vent est assez fort pour continuer notre route. Après quelques heures de navigation, nous arrivons à Long Island. Le mouillage est bien protégé mais il y a plus de 25 nœuds de vent. Du coup, c’est un périple pour aller en ville, on fait des sauts dans l’annexe et on prend à chaque fois une bonne douche.
On rencontre deux familles canadiennes avec qui on part à la pêche. Souper langouste et conch. Après quelques jours, nous mettons les voiles pour Rum Cay. Il y a une ancienne marina qui a fermé il y a deux ans pour de sombres raisons de blanchiment d’argent. On décide d’aller la visiter, tout est encore là, des vieilles planches de surf, le restaurant avec pratiquement tout à l’intérieur et quelques bateaux amarrés au ponton qui sont entrain de mourir lentement.
Le lendemain, nous mettons les voiles pour Georgestown, retour à la civilisation où plus d’une centaine de bateaux nous attendent. Notre arrivée fut mémorable. Il y a une chose qu’il faut savoir sur les Bahamas: c’est magnifique, l’eau est très claire, mais l’eau y est peu profonde, oui vraiment peu profonde. Les faibles tirants d’eau s’en sortent bien, ce qui n’est pas notre cas! Il y a des barrières de corail partout et les cartes de navigation donnent des valeurs différentes d’un programme à un autre. Bref, revenons à notre arrivée à Georgestown. Le jour se lève et nous sommes devant la baie, nous devons passer une barrière de corail par une petite passe avant de pouvoir entrer dans la zone de mouillage. Nous avons les yeux rivés sur les cartes pour trouver l’entrée du chenal. Quand tout à coup je vois les rochers dans l’eau. C’est trop tard et on s’arrête net. Le bateau commence à se coucher, j’affale les voiles pendant qu’Emilien manœuvre et on arrive à repartir. On s’ancre, on contrôle les fonds de cale, Emilien plonge sous le bateau. Rien, juste un peu de peinture en moins. Ouf, heureusement qu’on a un bateau solide.
Georgestown est un endroit très sympathique où une communauté de bateaux s’est mise en place. Tous les matins, Sue nous donne la météo du jour, puis vient le tour de qui vend quoi, qui a besoin de quoi. Tous les jours, il y a aussi cours d’aquagym, puis volley sur la plage et création de paniers en feuilles de palmier. On se fait plein d’amis et on pratique à fond notre anglais. Après une semaine, on décide de remonter vers le nord avec deux autres bateaux. Un couple de jeunes Américains et un papa avec sa fille.
Leurs bateaux ont des faibles tirants d’eau, du coup ils passent devant nous et nous les suivons. De temps en temps, on creuse un peu le sable pour passer. Après 3 jours de navigation où nous changeons d’île chaque jour, nous arrivons à Staniel Cay. Cet endroit est très huppé, donc très cher. L’épicerie est hors de prix, 3 tomates et 4 pommes : 9 dollars. Il faut vraiment faire ses courses avant.
Que dire sur notre arrivée à Staniel Cay, sûrement qu’elle fût mémorable, encore plus que celle de Georgestown. Il y a plusieurs endroits où on peut s’ancrer. Ayant remarqué que nos cartes sur ordinateur étaient totalement fausses, nous décidons de passer sur Navionics sur iPad. On suit le chenal indiqué pour se rendre à l’ancrage près de la marina. En route, on touche un rocher. En voulant faire demi-tour, le courant nous embarque dans le mauvais sens (le courant est de 3 nœuds) et nous envoie dans d’autres rochers. Cette fois, on est à la verticale et impossible de bouger. On met une ancre dans le chenal, on attend que la marée remonte un peu. Ensuite, avec l’aide de deux annexes en plus de notre moteur, on arrive à remettre Molly à flot. Plus de peur que de mal, encore une fois, aucun dégât. On est consterné par nos cartes. On a trois programmes différents et les trois indiquent des fonds différents. C’est décidé, on va arrêter d’aller dans des endroits peu profonds, on fera sûrement des détours mais on passera par l’océan!
Pour mon anniversaire, nous soupons tous au restaurant du Yacht Club. Le repas est très bien servi, soupe de poisson en entrée, suivi d’une salade, puis le plat principal et dessert.
Le lendemain de mon anniversaire fut incroyable. C’est l’anniversaire de Tiffany et son papa loue un jetski pour la journée. On décide avec les 2 autres filles d’aller voir l’île de Johnny Depp qui se trouve à 12 milles au nord.
On arrive devant une jolie plage, aucun panneau « No Trepassing », pas de chien ou de garde. On se dit qu’on n’est sûrement pas sur la bonne île. On décide de jeter un coup d’œil. Un bar rempli de boissons se trouve sur la plage, des kayaks, des paddle boards et un mini catamaran sont là. Il y a également une douche et une mini-douche pour se laver les pieds. On rentre dans l’île et on trouve un panneau qui indique les plages avec les noms de ses enfants et de sa femme. On commence notre visite. On arrive à un joli cottage, puis un restaurant, un bar, et un autre cottage avec une boîte aux lettres au nom de « The Depps ». On est bien dans la bonne île. En revenant en arrière, on entend un bruit de moteur. Une petite jeep arrive et nous dit qu’on a rien à faire ici, que c’est une île privée. Ils nous ont vues sur les caméras de surveillance. On s’excuse et on lui demande si on peut louer l’endroit. Ils nous répond que c’est l’île privée de Johnny Depp et que les cottages qu’on a vus sont pour ses invités ou pour lui. Rien n’est à louer. Du coup, il nous invite à visiter tout le reste de l’île, mais avec l’interdiction de prendre des photos. Ils sont 4 à s’occuper de l’île. Ils ont leur propre village, avec chacun leur maison privée et une autre commune où se trouvent la cuisine et le salon. L’île contient 3 cottages, 14 tipis, 1 restaurant et 1 bar. Dans le village, il y a une grande réserve avec un stock impressionnant de nourriture, de boissons, de produits de pharmacie, des décorations pour toutes les saisons (sans exagérer, je pense qu’il y a une 50aine de poivriers et salières différentes), une chambre froide et 4 machines à laver le linge. Après 2h de balade dans l’île, on repart avec un petit souvenir et le sourire au lèvre. Ce fût une journée magique pour nous qui restera longtemps dans notre mémoire.
molly, molly, Tatyana.
Hey guys where are you now? we just sailed to nassau today the wind was good. Did you get to go on seaplane? Sorry we didnt get to say bye the other day hopefully we will see you in nassau/bimini or miami and we can sail up east coast together if you guys want. We will be in Nassau for a few days let us know what your plans are you can email rconing@hotmail.com
we miss you guys!
rich&kate
Hello Gwendal. Cm93 et kap n ont pas de détails. On utilise inavx qui est pas mal sur iPad et navionics a qui est complètement faux au Bahamas. Carte papier ici c pas un luxe.
Z’avez eu du bol de ne pas trop abimer le bateau. Quelles sont les cartes qui sont fausses, pour info ? Les CM93 ?